les petits pouvoirs
création en mars 2022 à la scène nationale de Bar-Le-Duc
Imashima, Japon. Laïa est face à un cadavre qui flotte dans un onsen, l’un des fameux bains chauds du pays.
Paris, quelques mois plus tôt. Laïa vient d’être engagée dans une petite agence d’architecture où ses patrons, Benoît et Diane, l’entraînent rapidement dans une spirale de rivalités, de désirs et de rapports de forces.
Alors que les temporalités s’entremêlent, le crime se dévoile et révèle les mécanismes de pouvoir et de domination sexuelle qui se transmettent inconsciemment de génération en génération.
« Je voulais interroger la manière dont nous sommes amené·e·s, que nous soyons hommes ou femmes, à participer à un système et à le perpétuer alors même que nous pouvons en être victimes, alors même que nous pouvons sincèrement souhaiter le changer. Je voudrais raconter ainsi comment un projet commun peut susciter des enjeux de pouvoir étroitement mêlés à des questions de genre et de désir sexuel. »
Charlotte Lagrange
TEXTE ET MISE EN SCÈNE Charlotte Lagrange
AVEC
Clara Lama Schmit, Sidney Ali Mehelleb, Julie Pilod, Gen Shimaoka, Rodolphe Poulain
COLLABORATRICE A LA MISE EN SCENE Larrieu Constance
SCENOGRAPHIE Camille Riquier assistée de Salomé Bathany et Aouregan Floch
CRATION SONORE Samuel Favart-Mikcha
CREATION LUMIERE Mathilde Chamoux, assistée de Charlotte Moussié
COSTUMES Juliette Gaudel
CONSTRUCTION REGIE GENERALE ET PLATEAU Baptiste Douaud
REGIE SON Baptiste Tarlet
REGIE LUMIERE Tatiana Carret
REGIE PLATEAU Cléoh Ringeval
ADMINISTRATION PRODUCTION Fatou Radix
DIFFUSION DEVELOPPEMENT Gabrielle Dupas
photos © Simon Gosselin
l'araignée
création en mars 2020 à la MC93 de Bobigny
Après deux créations participatives menées avec des lycéens primo-arrivants en classe UPE2A, j’ai eu besoin de comprendre ce qu’ils vivaient, et plus précisément la manière dont ils étaient accueillis. Cela me semblait trouble, dispersé, voire opaque pour qui n’a pas appris le jargon bureaucratique et ses sigles énigmatiques. J’ai rencontré des professeurs, des éducateurs spécialisés, des directeurs de centres, des juristes, des avocats, et des employés de l’Aide Sociale à L’enfance. Tous sont aux prises avec des injonctions contraires, oscillant entre déborder les limites légales de leurs métiers et s’y cantonner par souci de protection ou de loyauté. D’un côté comme dans l’autre, le sens de leur travail est mis à mal.
Ces paroles recueillies la plupart du temps en off racontent un état du monde politique, celui de la France et de ses contradictions dans l’accueil des mineurs. Elles interrogent la responsabilité de chacun dans ce système, en commençant par ceux qui sont engagés par leur travail. Elles interrogent notre regard sur l’autre, et plus précisément sur l’enfant étranger qu’on n’accueille qu’à titre provisoire.
A partir de la retranscription parfois imaginaire de ces voix, j’ai commencé à écrire un monologue polyphonique. Une femme seule en scène, traversée par ces voix contradictoires, glissant dans l’absurdité de ces trajectoires, et dans la folie énigmatique de cette bureaucratie.
Charlotte Lagrange
TEXTE ET MISE EN SCÈNE Charlotte Lagrange
AVEC Marie Dompnier
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES Camille Riquier
CRÉATION LUMIÈRE Kevin Briard
CRÉATION SON Mélanie Peclat
COLLABORATION À LA MISE EN SCÈNE Valentine Alaqui
photo © Christophe Raynaud de Lage
Camille Riquier
Désirer Tant
création en novembre 2018 à la Filature, scène nationale de Mulhouse
Saga familiale sur 3 générations
C'est en Alsace que cela se passe, au bord d’une forêt de sapins embrumés et habités par les fantômes de la vie d’Olga…
Quatrième texte de l'autrice et metteuse en scène Charlotte Lagrange, Désirer tant creuse le sillon d’une écriture à la croisée de l’intime et du politique en déployant une fresque sur trois générations de femmes, de la deuxième guerre mondiale à aujourd’hui.
En un coup de fil, Véra apprend d'un même coup l'existence et la mort d'une grand-mère qu'on lui a cachée toute sa vie. Elle accompagne sa mère sur les lieux de la dispersion des cendres, en Alsace, à la lisière d'une forêt de sapins.Mais les fantômes qui peuplent cette forêt croient reconnaître en elle la défunte, cette femme qu'ils ont aimée, désirée, et attendue jusque dans leur mort. Ils amènent alors Véra à retraverser l’histoire en rejouant elle-même la vie de cette grand-mère inconnue. Un parcours où désir et temps dialoguent, s'affrontent et tentent de se dissocier pour suivre une quête insatiable de liberté.
Interroger la manière dont la politique s’immisce dans l’intime quelque soit la conscience qu’on en a. Raconter comment cette tension entre l’intime et le politique se transmet de génération et génération. "
Charlotte Lagrange
TEXTE ET MISE EN SCÈNE Charlotte Lagrange
AVEC Jonas Marmy, Julie Palmier, Clara Lama Schmit, Marie-Aude Weiss, Hugues De La Salle
SCÉNOGRAPHIE Camille Riquier
CRÉATION LUMIÈRE Mathilde Chamoux
COLLABORATION À LA MISE EN SCÈNE Valentine Alaqui
DRAMATURGIE Mariette Navarro
CRÉATION SON Samuel Favart-Mikcha
RÉGIE GÉNÉRALE Baptiste Douaud
COSTUMES Oria Steenkiste
photo © Christophe Raynaud de Lagenec
Tentative de disparition
création en octobre 2017 au Nouveau relax à Chaumont
"Tentative de disparition tente d’interroger ce désir de disparaître à soi et aux autres si étonnamment répandu aujourd’hui et de raconter une époque où chacun se cherche, cherche à construire sa propre identité, pour trouver sa place dans la société, et peine, finalement, à rencontrer les yeux de l’autre.
Ce spectacle destiné à jouer en salle et hors les murs partira du regard que le public porte sur la comédienne pour questionner le monde du visible et sa porosité à l’invisible. Musique et voix intérieures permettront de raconter l’absence jusqu’à faire exister la disparue, comme dans une nouvelle apparition ou une nouvelle naissance."
Charlotte Lagrange
TEXTE ET MISE EN SCÈNE Charlotte Lagrange
AVEC Jonas Marmy, Julie Palmier
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES Camille Riquier
CRÉATION LUMIÈRE Claire Gondrexon
photo © Christophe Raynaud de Lagenec
Aux suivants
création en octobre 2017 au Nouveau relax à Chaumont
Au centre, telle une toile d'araignée, une famille. Autour d'elle, les fils se tissent, se croisent. Il y est question d'héritage, de transmission, de dettes. Que peut-on transmettre d'un monde qui nous échappe ? Entrée passé et futur, le fil poétique se tisse comme une rêverie sur le temps.
Interroger l'époque contemporaine à travers la question de la transmission. La problématique semble cruciale, pour approcher la singularité d'une époque dite "en crise", et qui, de manière générale, a du mal à se projeter dans l'avenir. Que léguer aux nouvelles générations quand les modèles anciens ont été remis en cause ? Charlotte Lagrange se base sur une narration fragmentaire afin d'explorer ces questions.
Avec une écriture travaillée en partie au plateau, elle navigue de l'intime au politique, du poétique au philosophique. Nous suivons, à travers l'histoire d'une famille, l'Histoire en grand. Et des fragments de celle-ci. Désormais tellement connectés au monde, nous en sommes encore très ignorants. Impossible de questionner la transmission, la dette, la tradition, sans revenir aux tragédies antiques, sans interroger les discours économiques actuels et enfin sans passer par les écrits de Michel Serres. Impossible également d'ignorer la question du temps. Dans un jeu corporel et poétique, les acteurs nous content cette tension entre passé et futur. On connaît le travail sensuel, subtil que mène Charlotte Lagrange. On retrouver cette fois encore ce besoin de parler du monde, le nôtre, avec un regard intime qui touche.
TEXTE ET MISE EN SCÈNE Charlotte Lagrange
AVEC Hugues De La Salle, Guillaume Fafiotte, Julie Palmier, Martin Selze, Marie-Aude Weiss
SCÉNOGRAPHIE ET COSTUMES Camille Riquier
CRÉATION LUMIÈRE Claire Gondrexon
CRÉATION SON Samuel Favart-Mikcha
RÉGIE GÉNÉRALE Olivier Fauvel
photo © Claire Gondrexon