Carte noire nommée désir
création en octobre 2021 au CDN de Nancy
« 2014, je participe au documentaire Ouvrir la Voix / Speak Up d’Amandine Gay.
Ce film d’entretiens, donne la parole à vingt-quatre femmes afro-descendantes de France et de Belgique pour parler de leur situation particulière d’être femme et noire, mettant en lumière des discriminations systémiques, principalement le sexisme et le racisme.
Participer à ce projet m’a permis une prise de conscience de ma « négritude », de ma situation de française noire originaire de la Martinique, du racisme que j’avais vécu et des multiples tensions et paradoxes auxquels j’étais exposée quand il s ‘agissait de penser l’amour, le désir, le regard des autres.
J’ai entamé une éducation alternative à travers le militantisme anti-raciste, l’afro- féminisme et le militantisme queer. Tout cela m’a mené à penser ce projet de spectacle Carte Noire nommée Désir. »
Rébecca Chaillon
Mise en scène : Rébecca Chaillon
Assistante à la mise en scène : Olivia Mabounga
Dramaturgie : Céline Champinot
Scénographie : Camille Riquier assistée de Shehrazad Dermé
Lumières : Myriam Adjallé
Création sonore : Elisa Monteil
Régie générale : Suzanne Péchenart
Avec : Rébecca Chaillon, Aurore Déon, Bertoulle Beaurebec, Estelle Borel, Fatou Siby, Maëva Husband, Makeda Monnet, Ophélie Mac
crédit photo : Marikel Lahana, Sophie Madigand et Vincent Zobler
sa bouche ne connaît pas de dimanche
création en mars 2021 au Quartz, scène nationale de Brest
Sans doute l'histoire d'une noire et d'un blanc, d'un pédé et d'une gouine, d'une bavarde et d'un taiseux qui taillent une bavette, de saint Pierre et de la Vierge Noire, d'une bouchère et d'un idiot, d'une croyante et d'un crédule. Il y aura des joutes verbales, des listes et à lire entre les lignes.
Au départ, ils se sont amusés à coécrire leurs parcours respectifs. À l’origine de Rébecca, la Martinique. À l’origine de Pierre, la Bretagne. Mais Rébecca prend conscience qu’elle est noire et Pierre, qu’il est homosexuel. Dépliant les couches de la genèse de leurs personnes, ils dénudent leur rapport ambigu au catholicisme, au sacré, à la pureté. La chair vient tout naturellement souder ces questionnements, celle de l’animal, celle que l’on mange, celle qui cristallise le paradoxe entre plaisir du goût du sang et sentiment de culpabilité de la tuerie nourricière. Créatures divines et personnages profanes, les deux artistes invoquent aussi la société dont ils rêvent.
Conception et interprêtation : Rébecca Chaillon et Pierre Guillois
A
Scénographie : Camille Riquier
Lumières : Suzanne Péchenart
Création sonore : Elisa Monteil
Régie générale : Suzanne Péchenart
Photographies/Visuels : Nathalie Sternalski